Titulaire de deux master en physique subatomique et en histoire et médiation des sciences, j’ai travaillé pour la communication de diverses institutions scientifiques telles que le CNRS, l’Observatoire de Paris, ou l’Institut de Physique des 2 Infinis et l’Institut des Origines de Lyon. J’oeuvre également sur le terrain culturel à travers l’organisation de conférences et ateliers interrogeant la science et ses interactions avec la société, l’art et la culture.

Je m’intéresse au statut de la science. Je me demande ce qu’elle imprime aux individus et à la société – sans éluder les distorsions qu’elle induit sur nos représentations – et je cherche les moyens de l’hybrider avec d’autres approches. Au cœur de mes interrogations se trouvent la nature de la réalité, de la matière, de l’être et de l’espace. Adossé aux savoirs scientifiques contemporains, j’inscris mes approches dans cette visée métaphysique.

Fort de ces intentions, j’investis l’écriture, les mathématiques, l’art, l’artisanat.

S’agissant des Tambours et des mutagrammes, mon travail a consisté à élaborer des algorithmes et des programmes générant et répertoriant les permutations et leurs propriétés… Cette « cartographie » s’inscrit dans un ensemble d’interrogations plus générales sur l’espace. La question particulière qui m’anime ici est : un espace de permutations, peut-il avoir quelque chose de commun avec l’espace ordinaire et sa métrique Euclidienne ?

Le Tambour des astres est une extraction tangible de ce travail. Ainsi est-il davantage qu’un objet ornemental. C’est un moyen de faire entrer un « fragment de cosmos » dans nos lieux de vie, nos maisons, notre culture.

Le père de la science moderne, Galilée, songeait que « Le livre de l’Univers est écrit en langage mathématique ». Depuis lors, et fort des acquis scientifiques et techniques de la société moderne, cette idée n’a jamais été aussi ancrée culturellement qu’aujourd’hui. or pourtant, l’Univers c’est aussi – et peut-être surtout – un monde habité par une vie qui déborde et le peuple d’esprits. Le Tambour des astres nous le rappelle à travers une vision puissante suscitée par des figures que notre oeil reconnaît : nous y voyons les symétries des ordres mathématiques cohabiter avec le foisonnement organique et les intensités qui s’y épanouissent…

Éteint, il évoque un tambourin, un tamis, ou les ondulations du vent dans un champ de blé. L’objet semble extrait de nos campagnes et attaché à la vie terrestre. Mais lorsqu’il s’éclaire, soudain, un astre s’allume. Nous sommes happés par une lumière douce et profonde. Comme projetés dans notre propre esprit hypnotisé.